La pleine conscience

J’avais conscience jusqu’ici de l’importance d’être à ce qu’on fait, de porter vraiment attention au moment présent, même dans son « insignifiance », d’être dans le « ici et maintenant » pour profiter pleinement de la vie.

Mais je n’avais pas vraiment réalisé un des aspects primordiaux de la pleine conscience : la notion de chance.

A prendre certaines choses pour acquises, je ne réalisais pas combien j’avais de la chance de vivre tous ces instants, même les plus anodins, même ceux qui pouvaient me sembler des corvées.

J’essayais de les vivre pleinement, mais je n’avais pas de sentiment de gratitude particulière.Aujourd’hui, j’ai réalisé quelle chance formidable j’avais.Je parle bien sûr d’une façon globale de la chance que nous avons en France de connaître la paix, la santé, la liberté et la « richesse », mais aussi plus anecdotiquement :
de la chance que j’ai quand je fais la vaisselle !

Quelle chance j’ai d’être assez valide pour pouvoir la faire, de ne pas être aveugle, ni paralysée, d’avoir accès à l’eau potable, d’avoir l’eau courante et d’avoir de l’eau chaude, de ne pas être à la rue, d’avoir des ustentiels de cuisine, d’avoir de quoi me nourrir, de n’être pas emprisonnée, d’être libre de mes actes et de mes choix… et j’en passe.

Cet acte de la vie est une bénédiction dont nous n’avons même plus conscience.

Derrière le simple fait de laver la vaisselle, il y a toutes les notions d’évolution, de liberté, de progrès, d’abondance auxquelles nous ne faisons même plus attention tellement nous les avons intégrées dans nos vies, que nous prenons pour acquises, mais qui ne le sont toujours pas dans beaucoup d’endroits du globe.

Cet exemple vaut pour tous les actes que l’on fait sans même en profiter et dont on se plaint parfois en oubliant que c’est une chance de pouvoir les faire, sans penser qu’un peu partout dans le monde, certaines personnes voudraient avoir cette chance là, tout simplement : Faire son lit, faire ses courses, descendre les poubelles…, autant de « corvées » qui sont pourtant autant de richesses, mais aussi toutes les bonnes choses toutes simples qui nous semblent acquises et dont nous ne profitons plus assez : Prendre une douche, marcher, rire, disposer de son temps, passer du temps avec sa famille, écouter le chant des oiseaux, partager un bon repas avec des amis…